La pub à la radio… cette plaie
6 décembre 2019
07.00, vous démarrez pour vous rendre au boulot.
45 minutes de trajet dans votre petite voiture qui ressemble plus à un kart qu’à une vraie voiture.
Certains camions vous doublent dans la côte de Cheratte, c’est vous dire la puissance de votre bolide.
Ce n’est pas tout, il faut préciser que vous êtes entré dans une tranche d’âge où l’énergie matinale n’est plus ce qu’elle était, un peu comme une vieille batterie qui ne se recharge plus avec la même vitesse et en étant lucide on peut se poser la question de savoir si elle se recharge encore à 100 %.
Bref, pour compenser cette inéluctable chute de régime, vous vous levez beaucoup plus tôt que par le passé, histoire de prendre tout votre temps, parce que, putain de bordel de merde, courir dès le saut du lit, c’est terminé !
Si je calcule bien, quand vous démarrez à 07.00, en plein hiver, qu’il fait encore nuit noire, qu’il fait dégueulasse, il y a déjà plus d’une heure que vous êtes debout.
Et quand vous avez au minimum un trajet de 45 minutes dans lequel il y a plusieurs moments où vous risquez votre vie, vous avez envie d’une ambiance un peu sympa, un peu zen, avoir la sensation d’être encore un peu dans votre lit, ne pas débuter de suite votre journée avec du caca dans les oreilles.
Alors vous écoutez votre radio préférée, vous espérez entendre des bons titres, des trucs qui vous mettent en joie, qui vous donnent la pêche pour affronter les 60 mails minimum à traiter par jour en plus du reste et de la course sans fin.
Mais voilà, entre 2 titres il faut se farcir la pub, beaucoup de pub.
Faut faire rentrer de l’argent pour payer ceux qui passent les disques, ok, je comprends le problème.
Mais quand même… on a eu droit à l’overdose Black Friday et cette merde est à peine terminée qu’on nous envoie en un tir groupé la Saint-Nicolas, Noël, Nouvel-An et déjà le Salon de l’Auto de janvier…
Alors que vous êtes là dans votre petite auto à tenter de traverser l’enfer quotidien vous devez subir ce flot ininterrompu de publicités plus débiles les unes que les autres.
Et puis là, d’un coup vous atteignez le sommet de la douleur, du mauvais goût et de l’enchaînement foireux… une voix féminine, au ton feutré et séducteur comme si elle allait vous faire une gâterie, vous propose du saumon fumé au prix de « je ne sais plus combien » mais parce que, elle, « est du côté de la vraie vie », elle vous propose la double quantité pour le même prix.
On dirait qu’elle vous annonce que vous avez gagné à l’Euromillion !
Et puis PAF ! Directement après, sans aucune transition, on nous vend du TASECTAN, un médoc contre la chiasse.
Mais putain, dites-moi que je rêve !
C’est pas beau la vie ? Tu peux te gaver sous le sapin avec 2 portions de saumon fumé pour le même prix et avoir la chiasse derrière le conifère (même en plastique) sans t’inquiéter.
Trop cool !
Oups, attention, un poids lourd conduit par un PL me dépasse comme un fou furieux.
Yves Alié