Que 2021 soit…
Perdus dans l’immensité de l’univers.
Sous la voûte étoilée nous voguons, livrés à nous-même.
Sur une sphère, dans un monde fini, circonscrit, limité.
Infimes poussières d’étoiles nous tournons indéfiniment.
Sans aucun mode d’emploi pour vivre, pour survivre, dans notre si court passage, ici, sur Terre.
A la fois uniques et éternels brouillons.
Marqués, déterminés, conditionnés par les hasards de notre naissance.
Nous naviguons chacune et chacun avec notre propre boussole, avec ou sans cap, avec ce que nous imaginons, ce que nous pensons aujourd’hui être juste mais qui demain sera défait, tout ou en partie, au gré des vents qui font et défont nos repères, des coups qui nous affaiblissent ou qui nous renforcent.
Des milliards d’individus.
Des bons, des très bons, des mauvais, des très mauvais, des crapules, des salauds, des ordures des saints, des génies, des cons incurables, des créatifs, des passifs, des malades, des paumés, des fous, des largués,…
Une galaxie de destins : l’humanité.
L’humanité qui fonce à toute allure, déconnectée, assoiffée de puissance, de vitesse, de progrès qui voudrait dépasser, voire supprimer sa condition, sa nature intrinsèque.
Et la nature, celle qui nous permet d’exister, que l’on écrase, que l’on massacre, que l’on assujetti, que l’on vide, que l’on pille jusqu’au non-retour dans l’aveuglement d’un suicide collectif, dans une boulimie qui voudrait nous faire croire que c’est là que réside notre bonheur, notre joie.
Dans ce qui semble être l’instant où l’humanité toute entière évolue sur l’arête tranchante de son précipice, la quête de sens n’a peut-être jamais été aussi brûlante, urgente, vitale.
Pour 2021 et bien plus encore : du sens !
Yves Alié / 01.01.21
Photo Unsplash / Greg Rakozy